DAMAS, Ville Palimpseste

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Les murailles de Damas ne sauraient
contenir les souvenirs
accumulés par les siècles.

Dans « la plus vieille ville du monde »,
les indices se superposent
par blocs,
par bribes de mots et de matières.

Le tintement des motos en uniforme,
se laisse bercer
par la clameur assourdie des souks et
le chant lancinant des mosquées.

Le passé s’est déposé sur chaque pierre,
les combattants ont fait place
aux chauffeurs de taxis,
le béton gonflé d’orgueil fait maintenant son office.

ou avant le désastre.
en 2010, les tensions destructrices qui tiraillaient la ville paraissaient comme les traces
d’un passé complexe qui semblait apaisé. Le contrôle du régime était permanent, mais les apparences ne laissaient pas percevoir qu’une guerre se préparait. Aujourd’hui, ces images ont basculé dans  le témoignage historique et je suis finalement saisi par leur force « autonome ». Comme  si les photographies étaient des images vivantes par elles-mêmes mais irrémédiablement reliées à notre mémoire. Parti à la recherche d’inscriptions enfouies par les siècles, je constate que j’ai relevé les traces d’un monde qui s’effondrait, et peut-être allait tragiquement disparaître. Les photographies nous fascinent car elles donnent à voir le monde et réciproquement sont éclairées par lui et par les bouleversements qui le traversent.

Ces photographies ont été réalisées en février 2010 dans le cadre d’une mission archéologique
et historique sur les portes et la muraille de Damas menée par Jean-Michel Mouton (École pratique des hautes études
) avec une équipe franco-syrienne (DGAM) lire à ce propos
Elles ont été présentées le 20 mars 2015 à la galerie IMMIX dans le cadre d’une soirée présentée par ARPIA.
Elles ont fait l’objet d’une version sous forme d’un court film photographique: /vimeo.com/
musique Ach ! Baby et NO ! special thanks to Pierre Salivas et Damien Lennon

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